“Pour moi, le droit à l’alimentation c’est que chacun ait accès à une alimentation qui soit choisie, une alimentation qui soit saine, produite par l’agriculture paysanne sur des bases d’agroécologie. Le droit à l’alimentation, ça comprend aussi l’aspect démocratique, pouvoir participer à des choix qui font qu’il y a ça dans mon assiette” explique Anne Desallais, maraîchère et administratrice du CIVAM 29, lors de l’étape brestoise de la Carav’alim.
Lancée par le Réseau CIVAM, le Secours Catholique – Caritas France, l’Union des groupements d’épiceries sociales et solidaires (l’UGESS) et Aequitaz, la Carav’alim est un projet de co-construction d’un mouvement d’éducation populaire pour le droit à l’alimentation. Progressivement, d’autres organisations ont rejoint l’aventure Carav’alim et s’en sont faite l’écho comme la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France (FCSF) ou Action Contre la Faim.
Au total, 10 étapes ont été organisées partout en France, complétées par des séances construites de manière autonome grâce notamment à un kit dédié. Ces étapes ont permis à des associations, habitants, paysans, personnes en précarité et bénévoles de réfléchir ensemble et dessiner le futur de ce mouvement.
Lors de chacune des étapes, ont été recueillis les idées, propositions et besoins des groupes et initiatives qui s’engagent pour le droit à l’alimentation.
1 mouvement, 3 fonctions
Trois fonctions principales pour ce mouvement ont été mises en discussion lors des étapes de la Carav’alim. Tout d’abord, créer un réseau d’entraide pour appuyer l’émergence et la progression d’initiatives sur la démocratie alimentaire. Ensuite, faire mouvement autour du droit à l’alimentation en proposant des espaces pour celles et ceux qui contribuent à politiser la question alimentaire. Enfin, être un haut-parleur des injustices du système alimentaire afin de faire entendre la parole et renforcer le pouvoir d’agir des personnes qui vivent ces injustices.
Les injustices du système alimentaire, de nombreux.euses producteur.trice.s comme Barbara Giorgis, éleveuse de porcs et moutons à Plouezoc’h se sentent concerné.e.s. Elle est venue à la Carav’alim puisqu’elle participe en tant que productrice à un projet de paniers solidaires.
“ On les ressent de plein fouet. Je m’occupe de la vente en direct de nos produits. Souvent ils sont considérés comme de niche, trop chers. On est vraiment confrontés à cette question du prix de l’alimentation. On voit qu’il y a une injustice”
Les injustices alimentaires sont aussi une réalité qui concerne aussi bien les mangeurs et mangeuses que les paysans et paysannes.
“Je suis concerné des deux côtés de la pièce. Je me veux producteur de nourriture et j’aimerais qu’elle soit accessible à tout le monde mais on sait que le bio et le local ce n’est pas forcément facile. Et, comme je suis en train de m’installer et que je n’ai pas beaucoup de sous, je suis aussi bénéficiaire d’aide alimentaire donc ça me permet de voir le problème des deux bouts de la lorgnette et de me sentir d’autant plus concerné” Pierre, adhérent au CIVAM 29, jeune maraîcher installé depuis peu sur la commune de Rosnoën.
Pourquoi avoir rejoint le projet Carav’alim ? Témoignage d’Anne Desallais, maraîchère et membre du Civam 29 :
Et ensuite ? Rendez-vous le 22 mars à Paris au Palais de la Femme pour participer aux rencontres nationales Carav’alim. Ces rencontres marqueront l’aboutissement du processus Carav’alim et le lancement du mouvement d’éducation populaire pour le droit à l’alimentation ! Plus d’informations et inscriptions à ce lien.
Contacts :
Clément Coulet, coordinateur Accès à l’alimentation à Réseau CIVAM, clement.coulet@civam.org
Maëlis Horellou, coordinatrice du projet “Carav’alim”, maelis.horellou@ugess.org
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Plus d’infos sur les initiatives du réseau Civam en faveur de l’accès à l’alimentation ici