Pour des
campagnes
vivantes

Agriculture Durable de Moyenne Montagne

Favoriser des systèmes agricoles économes et autonomes pour des montagnes vivantes.

Initiée en Massif Central, cette approche de l’agriculture promeut les richesses de la moyenne montagne : diversifiée, humaine, inventive.
Depuis 2009, ADMM c’est aussi un réseau de paysans et de structures qui les accompagnent dans leurs réflexions et leurs démarches vers une agriculture durable, économe et autonome, avec les spécificités de la moyenne montagne. Il formalise une collaboration qui a lieu de façon informelle depuis une vingtaine d’années.

9 structures associées dans la vie du réseau ADMM
350 agriculteurs au cœur des groupes
85% des surfaces en herbe dans le Massif Central

Terres d’élevages et de pâturage

Avec 60% de sa SAU toujours en herbe, le Massif Central est la plus grande prairie de France. Cette richesse en ressource pâturable et durable en fait donc naturellement une terre d’élevage, le plus souvent extensif.

Entre production laitière, souvent destinée à la transformation de fromages de qualité (avec 9 AOP fromagères sur le massif) et engraissement au pâturage pour la production de viande, l’herbe est un atout majeur pour la durabilité et l’autonomie des systèmes agricoles de moyenne montagne.

Mais cette herbe, base même de l’alimentation des ruminants, généreuse dans ces territoires, cache une certaine complexité et est le produit d’un savant équilibre naturel que les éleveurs tentent de comprendre pour en tirer tout le bénéfice.

 

Lire le Bulletin ADMM n°1

Engraissement à l'herbe & accompagnement du réseau ADMM

Aujourd’hui, l’engraissement à l’herbe d’animaux des filières bovin et ovin viande sur le territoire du Massif Central est un enjeu économique (valorisation des produits et valeur ajoutée sur le territoire), environnemental (diminutions des intrants pour la finition, relocalisation de la production…) et social (dynamique territoriale, emplois). De nombreux élevages de notre réseau pratiquent l’engraissement en valorisant au maximum les ressources locales (herbe, végétations spontanées…) et en en maximisant la part de pâturage et de fourrages dans les rations, certains allant même jusqu’à de l’engraissement 100% herbe.

En plus d’un accompagnement vers des techniques d’engraissement à l’herbe, c’est tout le systèmes qui est pensé, depuis le bon dimensionnement des élevages (pour assurer une taille correspondante à la ressource et à la qualité de travail pour l’éleveur) jusqu’aux itinéraires techniques favorables à l’herbe (pâturage tournant, gestion des lots suivant la ressource) en passant par le bien-être animal (soins alternatifs et naturels, observation, compréhension et accompagnement de l’animal) et bien sûr à la viabilité économique et sociale de la ferme.

De nombreuses publications du réseau illustrent ces thématiques et permettent de diffuser ces pratiques.

Voir le site ADMM

La diversification au cœur des systèmes de moyenne montagne

Si les produits phares de moyenne montagne et du Massif Central en particuliers sont issus de productions animales (fromages, viandes), les systèmes y sont aussi riches de leur pluralité. De par son essence même, la nature tire sa richesse de sa biodiversité. L’agriculture doit tirer la sienne de la valorisation de sa production en allant vers un maximum d’autonomie, en développant la réflexion collective pour plus de solidarité, en diversifiant ses activités pour lui assurer plusieurs sources de revenu. Telle est la volonté des paysans du réseau ADMM.

Ici, se diversifier signifie remettre une diversité d’animaux et de cultures sur la ferme. Nouveaux élevages (porcs, volailles…), nouvelles cultures (céréales diverses, légumes, fruits) sont quelques exemples de diversification des productions. Mais se diversifier pour un agriculteur, c’est aussi élargir son champ d’action et de compétences. Ainsi, certains font le choix d’aller sur la production de produits finaux, fromages, plats cuisinés, pain et la vente directe de leurs produits.

Ainsi, le réseau ADMM accompagne la diversification des systèmes comme en Limousin avec la diversification des cultures et des ateliers sur les fermes, de l’éco-pâturage dans la Loire, la transformation des produits carnés dans le Cantal, la création d’une filière farine du Méjean en Lozère, etc.).

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Une agriculture résiliente face aux changements climatiques

Si la moyenne montagne renvoie une image de vastes prairies verdoyantes et d’un climat tempéré, elle est pourtant de plus en plus soumise à des aléas climatiques violents, imprévisibles et fréquents.

Sécheresses répétées, chaleurs, vent, concentration des précipitations… Les paysans s’interrogent sur les adaptations de leurs systèmes et leur résilience environnementale et économique face à ces aléas qui, parfois, mettent en péril des mois de production ou des ressources à venir.

Et alors que l’herbe est la ressource emblématique du Massif Central, elle est aussi durement touchée par les sécheresses et certains tentent de trouver des alternatives pâturables plus résistantes.

D’autant que les prévisions du GIEC pour le Massif Central laissent présager des sécheresses s’étalant de juin à novembre, en pleine période classique de pâturage et de constitution des stocks, chers aux éleveurs d’ADMM pour qui l’autonomie est centrale.

La vision du réseau ADMM est de dire qu’il n’existe pas de solution clé en main mais qu’une adaptation passe par un ensemble de pratiques cohérentes et réflexives pour envisager les systèmes de production économes et autonomes dans toute leur complexité (voir le recueil d’expériences « Aléas climatiques en Massif Central »).

A la réflexion sur les changements climatiques s’accompagne des réponses aux évolutions sociétales (réduction de la consommation des produits carnés, demande de qualité, attention grandissante au bien-être animal, circuits-courts).

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Les membres du réseau Agriculture Durable de Moyenne Montagne

  • Réseau CIVAM
  • La Fédération Régionale des CIVAM Auvergne
  • La Fédération Régionale des CIVAM d’Occitanie
  • La Fédération Régionale des CIVAM Limousin
  • L’ADDEAR de la Loire
  • Le CIVAM Empreinte
  • L’APABA, les Bio d’Aveyron
  • La Cant’ADEAR
  • Solagro

 

Depuis 2011, le projet du réseau ADMM est soutenu par l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires.

 

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Ressources

Articles

Sécuriser l’alimentation du troupeau face aux aléas du climat

Sècheresses chroniques, températures élevées, précipitations aléatoires, printemps précoces et hivers doux, le changement climatique est une réalité pour de nombreux agriculteurs. Face à ce constat, des éleveurs du réseau Agriculture Durable de Moyenne Montagne (ADMM) ont pris les devants et ont testé différentes pratiques permettant d’améliorer la robustesse et la durabilité de leur système fourrager.

Favoriser le bien-être animal par l’utilisation de médecines douces

De nombreux groupes, au sein du réseau Agriculture Durable de Moyenne Montagne, travaillent sur la thématique du bien-être animal et des soins alternatifs, depuis une dizaine d’années. La question du bien-être animal fait partie de la réflexion autour de l’agriculture durable, en lien avec la relation homme-animal, la recherche d’autonomie et la limitation de l’utilisation d’antibiotiques. Découvrez ci-dessous différentes initiatives et témoignages de paysan.nes du Massif Central .

Pourquoi engraisser des animaux au pâturage ?

« Les animaux dans les prés, c’est habituel. Mais les engraisser à l’herbe pâturée l’est beaucoup moins ! » C’est pourquoi le réseau CIVAM a organisé une rencontre d’échanges de pratiques à l’automne en Gâtine, afin de capitaliser sur le sujet et de trouver des pistes de développement. Visites de fermes qui engraissent ovins et bovins à l’herbe et présentation de leur projet de charte de qualité « 100% herbe» ont été l’occasion d’aborder de nombreuses questions. Tour d’horizon.