En seconde partie de matinée nous avons abordé le rapport entre migrations et agricultures. Jusqu’alors, les questionnements des paysans de nos réseaux étaient principalement portés sur les impacts de la mondialisation, en particulier des politiques agricoles exportatrices sur les paysanneries du Sud, avec l’idée que la déstabilisation des marchés au Sud entraînait l’exode des paysans et provoquait une partie du phénomène migratoire.
Nous avons ici tenté de renverser la question pour s’interroger sur les impacts des migrations sur nos systèmes de production agricole. A cet égard, la question du travail saisonnier avait été largement étudiée et dénoncée dans les années 1970. Néanmoins cette réalité – pourtant toujours actuelle – de l’emploi massif de personnes étrangères dans des conditions proches de l’exploitation pour les travaux saisonniers semble aujourd’hui passée de mode.
Depuis peu, la recherche s’interroge à nouveau sur ce rapport entre migrations et agricultures. De nouvelles données sont mises en lumière et viennent bouleverser les conceptions de l’agriculture et de façon générale, les valeurs portées par nos réseaux.