Agriculture paysanne et bio en résistance
200 personnes et 60 tracteurs devant les préfectures de St Brieuc et Vannes
Ce mercredi 18 octobre, 60 tracteurs ont convergé vers les préfectures de Vannes et de St Brieuc pour alerter les citoyens de l’impasse financière des fermes engagées dans la transition agrocécologique et climatique. Aujourd’hui, des paysans et paysannes s’engagent à augmenter les surfaces en herbe, à diversifier les cultures et à améliorer le linéaire des haies. Ce sont ces pratiques systémiques qui permettent de diminuer et supprimer les intrants chimique, de limiter la pression en azote et de réduire l’empreinte carbone des fermes. L’amélioration de la qualité de l’eau, de l’air, des sols et de la biodiversité est au bénéfice de tous.
En Bretagne, près de 3 000 fermes se sont engagées avec l’État dans un ou des contrats agrienvironementaux (MAEC) et l’État n’est pas au rendez-vous. Nos organisations demandent au Ministre de l’agriculture de faire les choix financiers nécessaires qui permettent d’augmenter le budget des MAEC dès 2023. Il manque 200 à 250 millions € en France pour ces mesures.
Le rouleau compresseur de l’agrandissement et de l’industrialisation des fermes est en marche. Il va broyer la polyculture élevage en Bretagne si les règles ne changent pas en faveur de l’intérêt collectif.
L’agriculture paysanne et bio est menacée si le gouvernement ne fait pas les choix budgétaires pour soutenir toutes les MAEC.